samedi 18 octobre 2008

SOS

L’union mondiale pour la nature tire la sonnette d’alarme. Un quart des espèces de mammifères risquent aujourd’hui de disparaître, une première sur la Terre depuis l’extinction des dinosaures. Pour les scientifiques, il faut agir, et vite

Le putois à pieds noirs fait partie des 1.141 espèces de mammifères aujourd’hui menacées de disparition.(photo).

65 millions d'années après la disparition des dinosaures, le monde connaît aujourd'hui une nouvelle "grande période d'extinction d'espèces animales". C'est ce qu'annonce une étude publiée la semaine dernière par l’Union mondiale pour la nature (UICN). Mais cette fois-ci, ce n'est pas la faute d'une météorite ou d'une éruption volcanique si des espèces menacent de s’éteindre, mais bien la faute de l'Homme.
Selon les experts de l’UICN, la tendance de l’Homme à s’urbaniser, qui entraîne pollution et réchauffement climatique, met aujourd'hui en péril la richesse de la biodiversité.
Et c’est une espèce de mammifères sur quatre qui risque désormais de disparaître, soit 1.141 espèces sur les 5.487 recensées. Une estimation trop optimiste pour certains scientifiques, qui tablent quant à eux sur la disparition prochaine de plus d’un tiers des espèces de mammifères.

Le diable de Tasmanie placé sur liste rouge.
Depuis l’an 1500, déjà 76 espèces de mammifères ont disparu, et cette tendance semble aujourd’hui s’accélérer. Selon les experts de l’UICN réunis à Barcelone en début de semaine, la moitié des espèces de mammifères sont actuellement en déclin. Et la situation est tout aussi dramatique pour les autres espèces animales et végétales du monde : un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70 % des plantes pourraient bientôt disparaître de la surface terrestre.
Parmi les espèces placées sur la liste rouge de l’UICN, se trouvent le putois à pieds noirs, le phoque de la Caspienne, victime des chasseurs, ou encore le crocodile de Cuba, très recherché pour sa peau. Egalement en danger, le diable de Tasmanie, marsupial carnivore, dont la population a plongé de 60% ces 10 dernières années.
Pour tenter de mettre fin à cette crise, considérée comme la plus grave depuis la disparition des dinosaures, les scientifiques réclament la création de vastes espaces naturels réservés et protégés. Selon Jane Smart, responsable du programme des espèces à l'UICN, il n’y a plus un instant à perdre. "Plus nous attendrons, plus cela coûtera cher pour empêcher de nouvelles extinctions d'espèces" a-t-il averti.

Source Frédéric guitton "le Petit Journal"

1 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est honteux que les gouvernements laissent faire ça!